Si la peau joue un rôle sur le plan esthétique, elle reflète aussi l’état de santé de l’organisme et constitue une barrière physique et immunologique vis-à-vis des agressions extérieures. Avec les années, les cellules vivantes de l’épiderme se renouvellent moins vite et celui-ci s’amincit. L'épiderme de déshydrate aussi parce que la qualité du film hydrolipidique s’altère, sa couche superficielle de cellules cornées augmente, et l’ensemble donne à la peau un aspect plus sec, terne et rugueux.
Le derme, tissu de soutien et de nutrition de la peau, subit également des modifications : la circulation capillaire se fait moins bien, la peau paraît plus pâle et plus jaune, les cellules dermiques responsables de la fabrication du collagène et de l’élastine sont moins efficaces. Les déchets et les toxines issus des différents métabolismes cellulaires sont moins bien épurés. Cet ensemble de facteurs agit sur la peau qui perd de sa souplesse, de sa fermeté, de son élasticité et se ride progressivement.
Dès l’âge de 25-30 ans chez la femme et vers 40 ans chez l’homme, débute un lent processus de vieillissement cutané. Ce processus, s'il est génétiquement programmé, est surtout influencé par la conjonction de facteurs externes (agressions climatiques, radiations solaires) et de facteurs internes (état de santé, psychisme, alimentation). Parmi les facteurs génétiques impliqués dans les processus de vieillissement, l’altération enzymatique, ainsi que l’altération de l’ADN, par agression radicalaire, jouent un rôle capital. La membrane externe de nos cellules est constituée d’acides gras et plus spécialement d’acides gras insaturés. Celles-ci, du fait de leur insaturation, sont facilement agressées par l’air ou la lumière. Des molécules d’oxygène, appelées radicaux libres, se fixent sur les acides gras au point d’insaturation. Ce qui a pour effet de dénaturer l’acide gras, c'est l’oxydation. Les antioxydants ou antiradicaux libres,s’opposent à la fixation de molécules d’oxygène sur les acides gras. Avec l’âge et le temps mais aussi sous l’influence du soleil et de l’air, la peau vieillit et s’oxyde. Cet accroissement du vieillissement cutané est le fait des radicaux libres.
Appliqués sur la surface cutanée, certains caroténoïdes, notamment le béta-carotène de la racine de carotte (Daucus carota) et de divers végétaux de couleur orange (potiron, abricot) ou le lycopène de la tomate, agissent également comme capteur de l’oxygène et des radicaux libres (effet antiradicalaire), responsables du vieillissement prématuré. Des recherches ont montré que l’administration interne de caroténoïdes, diminuaient les risques de cancer cutané provoqué par les U.V. Ils favorisent la kératinisation de la peau, rétablissent la qualité de la sécrétion sébacée et augmentent la tolérance au soleil, peut être en absorbant aussi, une partie des ondes émises par les UV (1).
Le vieillissement de la peau est aussi accompagné d'une diminution de la teneur en acide hyaluronique avec une baisse très importante observé après 50 ans. Dans 100 mg de peau de bébé, il y a 700 µg d’acide hyaluronique. Cette quantité décroît jusqu’à 300 µg chez la femme de 60 ans, chez l’homme d’un âge comparable, la teneur n’est plus que de 150 µg pour 100 mg. L’acide hyaluronique est un ciment intercellulaire, il s’oppose à la diffusion des substances étrangères et des agents pathogènes. Il est dépolymérisé et hydrolysé par un facteur de diffusion de nature enzymatique : la hyaluronidase (2)(3). Il faut donc neutraliser cette enzyme, c’est ce que peut faire la phytothérapie.