En France, les troubles du sommeil sont un problème majeur. On dort peu et surtout, on dort mal. Les difficultés à s’endormir et/ou les réveils nocturnesou précoces concernent une frange importante de la population avec des impacts forts sur la santé quotidienne.
En effet, 1/4 des Français se plaint de manquer de sommeil, notamment les jours de travail, et 1/3 déclare souffrir de troubles du sommeil (1).
Comment expliquer ces troubles et en venir à bout pour, simplement, améliorer notre qualité de vie et prévenir des conséquences plus dommageables ?
L’insomniese définit par une insuffisance de sommeil en qualité comme en quantité, quand bien même toutes les conditions extérieures sont propices au sommeil - pas de bruit, pas de lumière vive, température adéquate...
Elle se caractérise par :
On peut également observer une agitation nocturne. On dort mais le sommeil est de mauvaise qualité. Elle peut provoquer de l’agitation, des rêves conflictuels ou des cauchemars, des transpirations nocturnes, du somnambulisme, etc.
Durant la journée, l’insomniese traduit par des difficultés de concentration, une baisse de la vigilance, des troubles de la mémoire, de l’irritabilité, de la fatigue physique et psychologique et de la somnolence qui ne sont pas sans conséquence à titre individuel et collectif (2).
En outre, l’impact sur la santé à long terme est loin d’être négligeable : douleurs chroniques, hypertension, diabète, affaiblissement du système immunitaire, augmentation du risque d’AVC, obésité, dépression (3)…
Face aux troubles du sommeil, on est tenté de “s’aider” de somnifères qui s’avèrent néfastes à long terme, engendrant effets secondaires et dépendances.
La médecine traditionnelle chinoise peut permettre de mieux comprendre les réveilset l’agitation nocturneset de trouver des méthodes douces pour y remédier.
D’après elle, l’énergie circule le long du corps par des circuits énergétiques appelés méridiens qui relient les organes du corps. L’énergie se déplace et fait le tour des méridiens, connectés à notre horloge biologique, en 24h. Se réveiller chaque nuit à la même heure, peut signifier qu’un organe ou qu’une fonction du corps fonctionne mal et en sur-régime. Et à chaque heure son organe.
Un réveil dans les premières heures de la nuit peut révéler un dysfonctionnement de la vésicule biliaire. Celle-ci sert à stocker l’énergie absorbée durant la journée et à la redistribuer dans le corps. Lorsqu’elle ne fonctionne pas bien, elle stocke trop de mauvaises graisses. Dans la journée, cela se traduit par une digestion difficile, des nausées, des troubles du transit, une bouche pâteuse, des migraines ou un certain dégoût pour les aliments gras.
Afin d’améliorer le fonctionnement de votre vésicule biliaire :
Côté phytothérapie, optez pour :
Un réveil autour de 1 à 3 heures du matin peut traduire une suractivitédufoie. C’est normalement l’heure à laquelle il s’active pour éliminer les toxines et purifier l’organisme. Mais, lorsqu’il est en sur-régime comme cela arrive par exemple durant les fêtes de fin d’années où on abuse des plats lourds et copieux, on se réveille. Dans ce cas, notre foie a besoin d’un petit “coup de pouce” pour l’aider à remplir pleinement ses fonctions.
Afin de ne pas surcharger votre foie :
Du côté de la phytothérapie, vous pouvez avoir recours :
Selon la médecine chinoise, c’est l’heure des poumons. Se réveiller entre 3 et 5 heures du matin peut signifier un manque d’oxygénation contre lequel vous pouvez remédier en supprimant le tabac, en évitant la pollution et en profitant de votre temps pour aller vous promener en forêt ou au bord de la mer et en faisant du sport.
Mais, symboliquement, cette “asphyxie” peut également renvoyer à un sentiment d’oppression et à de l’anxiété.
Afin de diminuer l’anxiété :
En matière de phytothérapie et de nutrithérapie, n’hésitez pas à vous aider :
Le petit matin correspond au gros intestin. Un réveil précoce entre 5 et 7 heures peut révéler un problème digestif car c’est le moment où on achève d'éliminer les dernières toxines de notre corps. C’est souvent le signe d’une alimentation trop riche ou au contraire trop pauvre ou bien encore de troubles liés à un syndrome du côlon irritableet notamment à de la constipation.
Pour y remédier :
Afin de rééquilibrer votre flore intestinale, n’hésitez pas à faire une cure deprobiotiques(14) et à vous supplémenter en glutamine qui permet de rétablir la perméabilité intestinale (15).
Les réveils précoces peuvent également être des manifestations d’une dépression sous-jacente :
Prévenir et diminuer les réveils nocturnes, c’est aussi essayer de comprendre leurs causes organiques, parfois subtiles, qui peuvent se résoudre souvent de manière simple.
Sources:
(1) Étude de l’INSV / MGEN 2015(2)Ohayon, M. M., & Lemoine, P. (2004). Répercussions diurnes de l’insomnie dans la population générale française. L'Encéphale, 30(3), 222-227.(3)Viot-Blanc, V. (2010). Le manque de sommeil favorise-t-il l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires?. Médecine du sommeil, 7(1), 15-22.(4). Marakis G, Walker AF, et al. Artichoke leaf extract reduces mild dyspepsia in an open study.Phytomedicine. 2002 Dec;9(8):694-9.(5)Holtmann, et al. Efficacy of artichoke leaf extract in the treatment of patients with functional dyspepsia: a six-week placebo-controlled, double-blind, multicentre trial. Aliment Pharmacol Ther. 2003 Dec;18(11-12):1099-105.(6)Goetz, P. (2005). Phytothérapie des hépatopathies. Phytothérapie, 3(6), 260-264.(7)Goetz, P., & Le Jeune, R. (2007). Artichaut, Cynara scolymus. Phytothérapie, 5(4), 219-222.(8)Goetz, P. (2016). Les secrets des associations synergiques de plantes facilitant le fonctionnement biologique hépatobiliaire. Phytothérapie, 14(2), 83-87.(9)Jacka, F. N., Overland, S., Stewart, R., Tell, G. S., Bjelland, I., & Mykletun, A. (2009). Association between magnesium intake and depression and anxiety in community-dwelling adults: the Hordaland Health Study. Australian & New Zealand Journal of Psychiatry, 43(1), 45-52.(10)Pillon, F., & Allaert, F. A. (2013). Traitement des troubles anxieux par compléments alimentaires. Actualités Pharmaceutiques, 52(529), 49-51.(11)TROTIN, F. L'aubépine: modes d'action, emplois. Nutri-et phythothrapie. Dveloppements rcents-2, 17.(12)Ghedira, K., & Goetz, P. (2013). Passiflora incarnate L.: la passiflore officinale (Passifloraceae). Phytothérapie, 11(4), 252-257.(13)Allaert, F. A. (2009). Évaluation d'une phytothérapie dans le traitement des troubles mineurs du sommeil et de l'anxiété légère. La Lettre du psychiatre, 5(3), 66-70.(14)Guarner, F., Khan, A. G., Garisch, J., Eliakim, R., Gangl, A., Thomson, A., ... & De Paula, J. A. (2011). Probiotiques et prébiotiques. World Gastroenterology Organisation Global Guidelines.(15)Van Der Hulst, R. R., Von Meyenfeldt, M. F., Deutz, N. E. P., Soeters, P. B., Brummer, R. J. M., von Kreel, B. K., & Arends, J. W. (1993). Glutamine and the preservation of gut integrity. The Lancet, 341(8857), 1363-1365.(16)Marangell, L. B., Martinez, J. M., Zboyan, H. A., Kertz, B., Kim, H. F. S., & Puryear, L. J. (2003). A double-blind, placebo-controlled study of the omega-3 fatty acid docosahexaenoic acid in the treatment of major depression. American Journal of Psychiatry, 160(5), 996-998.(17)Eby, G. A., & Eby, K. L. (2006). Rapid recovery from major depression using magnesium treatment. Medical hypotheses, 67(2), 362-370.(18)Serraj, K., Federici, L., Ciobanu, E., & Andrès, E. (2007). Les carences vitaminiques: du symptôme au traitement. Médecine thérapeutique, 13(6), 411-420.