Près de 15% des français et 28% des françaises consomment des compléments alimentaires au moins 3 fois par semaine(1). Les plus courants - il y a de fortes chances pour que vous ayez chez vous, sont ceux contenant du magnésium et des vitamine B et C. Savez-vous vraiment ce qu’est un complément alimentaire ? En quoi diffère t-il d’un médicament ? Savez-vous bien les utiliser ?
La définition officielle du complément alimentaire (article 2 du Décret n°2006-352) indique qu’il s’agit d’une denrée alimentaire qui constitue une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique. En nutrithérapie, ils se peuvent se composer de :
En phytothérapie, ils se composent:
Les compléments alimentaires contribuent à compléter une carence alimentaire d’un nutriment due à une nourriture parfois appauvrie, à du stress, à une activité sportive intense, etc... Même s’ils sont vendus en pharmacie et se présentent sous la forme de comprimés ou de gélules et font l’objet d’une posologie stricte, ils ne sont pas des médicaments. Leur but n’est pas de guérir une maladie mais de contribuer au mieux-être.
Un petit coup de pouce est souvent bienvenu ! Par exemple, il est recommandé de se supplémenter en magnésium lorsque l’on se sent affaibli car la carence en magnésium est la cause de fatigue la plus fréquente - 77% des femmes et 72% des hommes ont un apport en magnésium insuffisant et sont carencés(2) Il est souvent conseillé aux femmes et aux personnes âgées de prendre des compléments en vitamine D, tout particulièrement l’hiver, afin de prévenir l’ostéoporose(3). Le mode de vie (sport intensif(4), alcoolisme(5)…), des régimes alimentaires spécifiques (végétarien, végétalien(6), sans résidu, amaigrissant,...), ou encore le stress, les règles abondantes, la malabsorption digestive, la grossesse(7), l’âge peuvent favoriser des carences. En outre, certaines complément contribuent à la diminution des symptômes, par exemple en cas d’arthrose, de syndrome du côlon irritable, d’anxiété ou encore de peau sèche ou de rétention d’eau.
À condition d’acheter vos compléments alimentaires en pharmacie ou sur des sites Internet basés en France, ceux-ci sont sûrs et sont strictement encadrés tant au niveau français qu’au niveau européen, par trois étages cumulés de réglementation :
Vous pourrez également vérifier que le complément alimentaire est bien enregistré au Vidal, la base de données de référence sur les produits de santé et, bien sûr, préférez les laboratoires reconnus.
Les compléments alimentaires ne remplacent pas un régime équilibré(1). Même si vous prenez des compléments alimentaires, il est important de manger sainement et d’accorder toute son importance au contenu de votre assiette. Respectez ces règles simples:
Les compléments alimentaires contiennent des substances actives et ils ne sont pas anodins. Ainsi peuvent-ils présenter des contre-indications et entrer en interaction avec médicaments ou d’autres compléments alimentaires. Par exemple, le bétacarotène est suspecté d’augmenter les risques de cancer du poumon chez le fumeur. La supplémentation en vitamine C est déconseillée si l’on prend des anticoagulants. Le millepertuis ne doit pas être associé avec du ginkgo, de la valériane, de l'aubépine, de la passiflore. Il ne doit pas non plus être être pris avec en même temps qu’une pilule contraceptive, avec des antidépresseurs ou des anti-migraineux. Il est donc recommandé de bien consulter la notice afin de vérifier les contre-indications possibles et d’éviter les cocktails de compléments alimentaires. Respectez également les posologies indiquées afin de ne pas dépasser les dosages nutritionnels.
Sources: (1)Communiqué NutriNet-Santé et British Journal of Nutrition, Février 2013 Socio-demographic, lifestyle and dietary correlates of dietary supplement use in a large sample of French adults:results from the NutriNet-Santé cohort study (2)SU.VI.MAX, étude de supplémentation en vitamines et minéraux.1994-2003. Apfelbaum et all. (3)Breuil, V., & Euller-Ziegler, L. (2004). Nutrition et vieillissement osseux: L’ostéoporose. Nutrition clinique et métabolisme, 18(4), 212-218. (4)Riché, D. (1996). Pratique sportive et oligoéléments: conséquences nutritionnelles. Science & sports, 11(4), 211-222. (5)Maillot, F., Farad, S., & Lamisse, F. (2001). Alcool et nutrition. Pathologie Biologie, 49(9), 683-688. (6)Beaufrere, B., Birgé, J., Burlet, C., Campillo, B., Couet, C., Fouque, D., ... & Leverve, X. (1999). Carences nutritionnelles: étiologies et dépistage (Doctoral dissertation, Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM)). (7)Favier, M., & Hininger-Favier, I. (2005). Zinc et grossesse. Gynécologie obstétrique & fertilité, 33(4), 253-258. (8)“La réglementation des compléments alimentaires” Synadiet. org